Jean-Marc Aymes
Les récitals

Récital

1. Feuilleté de clavecin
De Byrd à Ligeti. Programme alternant musique ancienne et musique contemporaine.

Quatre cents ans de musique pour le clavecin de 1600 à 2000. Des toccate innovatrices de Frescobaldi aux fougueuses grappes de notes de la Cadence de Lucien Guérinel (dédiée à l’interprète), des cloches idéalisées de William Byrd (The Bells) aux Carillons de Maurice Ohana (avec qui Jean-Marc Aymes a travaillé), des somptueuses passacailles de Louis Couperin à l’acidité revigorante et humoristique de la Passacaglia ungherese de Ligeti, des tourbillonnantes danses vénitiennes de Picchi à l’énergie primaire, essentielle, des Mikrokosmos de Bartok et un fragment d’éternité vibrante : le célèbre continuum de Ligeti.

 
2. Frescobaldi, le musicien de Saint-Pierre de Rome
Récital orgue et clavecin. Jean-Marc Aymes est l’expert de Frescobaldi.

Girolamo Frescobaldi (1583-1643) fut sans conteste, avec Monteverdi, un des plus grands génies musicaux de son temps. Frescobaldi, aussi bien novateur à l’orgue qu’au clavecin, attirait des foules immenses lors de ses prestations à Saint-Pierre. Sa musique exerça une influence considérable sur des générations de musiciens, jusqu’à Jean Sébastien Bach qui possédait dans sa bibliothèque un exemplaire des célèbres Fiori Musicali. 

Jean-Marc Aymes, le seul musicien à avoir enregistré l’intégrale de la musique pour clavier publiée Frescobaldi - intégrale unanimement saluée par la presse internationale - propose une sélection des « mille inventions du Sieur Frescobaldi ». Se succèdent toccate, fantasie, canzoni, capricci, partite et danses, gagliarde et corrente, jusqu’au grandiose déploiement d’imagination que représentent les fameuses Cento Partite sopra Passacagli. 

Dans toutes ces œuvres, dans le tissu complexe d’un magnifique contrepoint, surgissent ces affetti si particuliers, expressions intenses des passions de l’âme qui, au-delà des siècles, rendent encore cette musique si émouvante et surprenante.

 
3. De Rome à Vienne : Girolamo Frescobaldi, Johann Jakob Froberger
Récital orgue et clavecin

Le voyage en Italie est un parcours obligé des artistes du XVIIe siècle. Johann-Jakob Froberger, qui rentre au service de la cour impériale de Vienne dès 1637, sacrifie plusieurs fois à l’appel de la péninsule et de ses inventions musicales. Lors de son premier séjour, il peut travailler avec le grand Frescobaldi, organiste à Saint-Pierre. La musique de Johann-Jakob en est profondément influencée. Il reprend à son compte toutes les formes où le génie de Girolamo se déploie pleinement, particulièrement les toccate, auxquelles il donne une architecture plus classique. Il devient ainsi un des plus importants transmetteurs du style de clavier italien dans la capitale autrichienne, mais aussi à travers l’Europe. On ne peut pourtant imaginer deux personnalités plus dissemblables.
Ce programme présente plusieurs mêmes formes utilisées par les deux compositeurs, et d’autres, comme les célèbres Cento Partite de Girolamo, ou les suites de danses dans le style français de Johann-Jakob, qui demeurent particulières à chacun. Dans toutes brille l’invention rare des deux grands hommes.

4. La rencontre de Mr. Froberger et de Mr. Couperin
Récital orgue et clavecin

1652 : après une seconde visite en Italie, Johan Jakob Froberger, grand voyageur, se trouve à Paris pour faire entendre sa musique. Tout imprégné des nouveautés italiennes qu’il a héritées de son maître Girolamo Frescobaldi, il rencontre dans la capitale française les plus grands musiciens du pays, notamment Louis Couperin. La réunion de ces deux génies, qui s’influencèrent mutuellement, donne un éclairage particulier à leurs œuvres respectives. On y entend que chacun s’applique à respecter le langage des instruments qu’il aborde : polyphonique et grave pour l’orgue, poétique et fortement lié à la danse pour le clavecin. 

 
5. Napoli, Roma, Venezia: Toccate  e altre partite

L’orgue et  le clavecin dans l’Italie du début du seicento : Giovanni de Macque, Ascanio Mayone, Giovanni Maria Trabaci, Girolamo Frescobaldi, Andrea Gabrieli, Giovanni Picchi, Bernardo Storace …

Commande du Festival d’Aix-en-Provence 2013.

Dans la première moitié du XVIIe siècle, Naples, Rome et Venise furent les trois principaux centres de production de musique pour clavier d’Italie. Même si certaines cités comme Ferrare ou Milan eurent d’illustres organistes ou clavecinistes, aucune comme ces trois-là ne concentrèrent, dans l’espace d’une cinquantaine d’années, autant de génies. Des poétiques rêveries harmoniques napolitaines aux brillantes ornementations vénitiennes, en passant par le fascinant contrepoint romain, ces maîtres de l’orgue et du clavecin jetèrent les bases du répertoire pour clavier soliste, bases qui perdurent jusqu’à nos jours. 


6. Suites dans le goust françois
J.J. Froberger, L. Couperin, J.H. D’Anglebert, A. Reinken, J.S. Bach

Une histoire de la suite pour clavecin, à travers la rencontre de cinq compositeurs, ou comment le « goust françois » a conquis toute l’Europe.

La danse s’enrichit de la science du contrepoint chez les allemands , alors que les français privilégient la richesse des ornements. Tous ces compositeurs font de ces précieux joyaux des trésors d’humour, de tendresse et d’émotion.


7. De Londres à Rome : William Byrd, Girolamo Frescobaldi

Un programme dédié aux deux grands génies qui ont bouleversé la musique pour clavier et ouvert la voie vers l’émancipation de leur instrument. William Byrd, l’ainé londonien, roi des virginalistes, nous a laissé une œuvre poétique, où la science de la construction s’enrichit d’indéniables influences populaires. Le romain Girolamo Frescobaldi, maître du contrepoint, introduit dans sa polyphonie complexe la puissance émotionnelle de la musique vocale. Tous deux font une transcendante synthèse des musiques de leurs ainés, et par la puissance de leur génie ouvre la voie vers la musique moderne pour clavier. Une passionnante confrontation.